• Incubus (seconde partie)

    Incubus (seconde partie)

     

        On frappa à la porte. Daël alla ouvrir, et fut agréablement surpris de voir que Cécile se tenait là, avec un regard à la fois pudique et plein de défi.

    Cécile_ Bonjour. 

    Daël_ Bonjour Cécile. Mais entrez, entrez donc.

    Il prit soin de refermer la porte à clé.

    Daël_ Ainsi, vous avez choisi de répondre favorablement à mon invitation. 

    Cécile_ Oui.. il faut dire que vous m'avez bien baisée l'autre jour. User d'arguments réalistes désenchantés en vue de ruiner mes aspirations sentimentales, et m'abandonner ainsi sur votre palier.. quel pari odieux. J'ai jugé que quitte à me faire baiser de la sorte, autant l'être pour de bon. Je suis donc aujourd'hui dans les dispositions requises. Je tenais à vous l’exprimer de vive voix, car je ne voudrais surtout pas que vous ayez encore l’indélicatesse de me considérer comme une vierge naïve.

    Daël_ Mais loin de moi pareilles considérations. Si cruel que puisse vous paraître mon respect, et abrupte mon honnêteté, je vous assure que j'ai mis un point d’honneur à ne point vous tromper en usant de persuasion. Je n’aurais d’ailleurs pas pris le soin de chercher à vous éclairer sur l'hypocrisie intestine des conventions morales qui contaminent nos moeurs, si j’avais douté de votre présence d’esprit.

    Cécile_ Bien.. vous m'avez en partie convaincue. Et ce que j’attends de vous, c’est une application exhaustive des préceptes dont vous avez cru bon m’entretenir.

    Daël_ Vous m’en voyez ravi.. désirez-vous boire un thé? 

    Cécile_ Avec plaisir..

    Tandis qu’ils buvaient, il prit soin de s’informer.

    Daël_ Alors, chère amie, t’es-tu.. tu permets que l’on se tutoie, à présent, puisque nos corps s’apprêtent à le faire? 

    Cécile_ C’est là où nous en sommes, oui.. 

    Daêl_ Alors dis-moi, as-tu ôté cette petite fourrure qui orne ton sexe? 

    Cécile_ Oui.. je me suis prêtée à ce jeu. Mais je n’y ai rien découvert de hasardeux. 

    Daël_ Raconte-moi, s’il te plaît.. 

    Cécile_ Je veux bien te faire ce petit plaisir, mais j’y mets une condition. 

    Daël_ Une condition.. et laquelle? 

    Cécile_ Que tu prennes grand soin de me respecter selon les termes que tu as énoncés. Et qu’ainsi, selon les seules prémisses de la sensualité, je me sentes abondamment aimée et gratifiée.

    Daël_ Je peux t'assurer que je raffole déjà de ta présence. Car je distingue que c’est aussi un esprit libre que tu apportes ici, avec ce corps si ravissant. Je te promets d’adorer avec la même gourmandise ce que je te ferai, et ce que tu me feras. 

    Cécile_ Et bien la chose est entendue. Mais puisque tu veux garder jalousement ton coeur pour toi, puisque tu veux non seulement priver le mien de ses ardeurs, mais encore refuser celles du mien.. puisqu’il me faut trouver ailleurs cette part sentimentale dont j’ai envie, parce que tu choisis délibérément de ne t’en prendre qu’à l'orgueil de mes sens, j’exige de ta part beaucoup de fantaisie.

    Daël_ Mais c’est parfait, parfait.. et si délicieusement licencieux.. je me réjouis de cette idée selon laquelle tu es prête à avoir plusieurs amants, afin de satisfaire tes diverses inclinations.. il n'est pas d'école plus enrichissante que celle qui consiste à multiplier les perspectives.. je couvrirai quant à moi ta paresse de caresses, et notre alcove ne sera que luxure.

    Cécile_ Sache qu'en sortant de chez toi la dernière fois, j'étais pleine de colère.

    Daël_ Et pourquoi donc?

    Cécile_ Parce j'étais venue vers toi disposée à t'offrir mes charmes. Je me sentais d'humeur aventureuse, et tu as foulé aux pieds ma sensibilité.

    Daël_ Je n'ai fait qu'énoncer des évidences..

    Cécile_ J'ai d'abord pensé que tu étais pervers..

    Daël_ La perversion des uns s'arrête là où commence celle des autres. Mais je n'en connais pas de pire que celle qui se dissimule dans les aspérités latentes de la morale. Et alors?

    Cécile_ J'ai saisi combien l'apparent cynisme de ton indifférence était plein de bon sens et de lucidité. J'ai compris que ma colère n'était que le fruit de mes propres inhibitions. Je suis certaine à présent que le romantisme regorge de bien plus de pièges douloureux que le libertinage.

    Daël_ Et qu'as-tu fait?

    Cécile_ Je suis allée évacuer ma frustration dans les bras d'un de mes prétendants.

    Daël_ C'est une bien sage décision.. a-t'il comblé tes désirs?

    Cécile_ Oui.. c'est un garçon serviable et inoffensif.. et un bon amant.. je compte remettre ça avec lui. Il est jeune et vigoureux. Cela te dérange-t'il?

    Daël_ Aucunement. Aucunement. Et tu peux être assurée de ma discrétion. Je m’engage à ne jamais gâcher tes plaisirs, à condition, évidement, que tu ne gâches pas les miens.

    Cécile_ Et bien la pacte est scellé.. nous verrons bien où celà mène.

    Daël_ Ceci, chère amie, ce n’est pas difficile à le deviner. Nous allons nous épuiser en dilapidant le coffre de nos merveilles. L’épuisement sera tout notre horizon. Inexorablement. Telle est le fatal destin de l’amour libertin. La seule promesse divine de l'indépendance. Mais n'allons pas nous égarer trop vite dans les contrées de la lassitude.. allez, raconte-moi comment tu t’es rasée.. et prend soin de n’omettre aucun détail.

    Cécile_ Ma chatte est aussi lisse que celle d’une enfant. J’ai réalisé toute l’opération dans ma douche, en mettant à contribution le jet d’eau. J’ai d’abord dégrossi mon pubis avec un ciseau. Puis j’ai utilisé un rasoir. Si son usage est plus délicat que celui de la crème à épiler, il est beaucoup plus excitant. Et moins douloureux que la cire. La sensation de la mousse à raser fut en soi un régal. Sa fraîcheur baigna l’échauffement de mon sexe. Elle m’offrit un contraste du plus vif intérêt. Je me suis servie d'une petite glace de salle de bain  ronde, suffisamment grande toute fois, pour que, prenant garde de ne pas me couper, je puisse distinguer tout mon entre-jambe. La sensation des lames fut très stimulante. Le plaisir qu’elles offrent réclame une grande précision dans les gestes. Mais la peur de me couper, bien loin de me refroidir, m’a plus encore échauffée. 

    Daël_ Ah, Cécile, c’est merveilleux, merveilleux.. continue.. 

    Cécile_ Une fois que ma chatte fut bien mise à nue, j’ai senti que je mouillais. Je n’y tins plus. J’ai commencé à me masser le clitoris en m’aspergeant avec un jet d’eau tiède. Puis j’ai remis de la mousse. J'en ai profité pour me caresser langoureusement les lèvres. J’ai ensuite procéder par alternance. Tantôt je me rasais, m’appliquant à la finition, et tantôt je me masturbais. Et comme je pouvais tout voir dans le petit miroir, j’imaginais que c’était tes deux yeux, et que tu étais là, en train de regarder.

     Daël_ Sublime.. je n’étais pas loin, je n’étais pas loin..

     

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    Cécile_ Quand enfin, il n’y eut plus un seul poil, j'ai eu envie de jouir. J'ai senti mes barrières morales s'effondrer sous la puissance du fantasme. J’aurais pu me faire prendre par n’importe quelle queue, pourvu que cela soit bon. Ma chatte était aussi douce et lisse que la peau d'un bébé. J’ai coincé le pommeau de la douche sous un pied, de telle sorte qu’il arrose mon sexe. Et je me suis faite jouir en me branlant d’une main avec deux doigts dans le con, et en me frottant le clitoris de l’autre. Que dire de plus, sinon que ce fut très voluptueux. Voilà. Es-tu satisfait?

    Daël_ Magnifique, magnifique! C’est comme si je t’avais fait tout ça moi-même. 

    Cécile_ Pour ton information, sache que je mouille maintenant. 

    Daël_ Montre-moi ton corps, montre-moi.. je te veux toute nue.

    Elle se déshabilla promptement, ne gardant que sa culotte. Ses seins étaient plutôt jolis. Sa taille et ses jambes fines. Et le dessin de son cul irrésistible.

    Daël_ Quelle paire de fesses! Penche-toi un peu, que je la vois mieux.

    Elle s’exécuta.

    Daël_ Mais quel cul, quel cul, bombé et rond juste comme il faut. Je n’y tiens plus, il faut que je m’en occupe! Viens, allonge-toi sur mon lit. Là, te sens-tu à l’aise?

    Elle sourit. Ses yeux luisaient d’un plaisir malicieux.


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    Cécile_ Ai-je l’air mal à l’aise? 

    Daël_ Non.. hum.. mais regardez-moi cette jolie petite chatte imberbe. Comme ses lèvres sont charmantes..

    Cécile_ Alors, on apprécie la marchandise qu’on se fait livrer à domicile?

    Elle se redressa pour toucher sa queue à travers son pantalon.

    Daël_ Enfin ma chère, je ne vois là aucune marchandise.. plutôt une fleur délicate qu’il faut cueillir. Ce serait un gachis de laisser ça aux anges. 

    Cécile_ Et bien à ton tour de te déshabiller.. je suis plutôt curieuse de voir ce que tu as à proposer.

    Il s’exécuta.

    Cécile_ Hum.. voilà un bien joli cul, un corps plutôt fin, comme je les aime.. mais ça, je l’avais déjà deviné à travers tes vêtements.. et ce bien mignon membre dressé et dur.. quoique pour ta gouverne, j’en déjà vu des plus imposants.. 

    Daël_ Il y a en la matière toujours plus gros et toujours plus petit.. 

    Cécile_ Approche que je le vois de plus près.

    Elle prit son sexe en main et le branla un peu.

     

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    Cécile_ Ta queue me plaît.. 

    Daël_ Allongeons-nous maintenant.. il est grand temps de faire plus ample connaissance.

    Ils se caressèrent longuement en silence, s’embrassant partout, ne laissant échapper aucunes miettes du festin qu’ils s’offraient, s’accordant les gestes les plus attentionnés, s'informant sur leurs préférences sensitives. David avait pris soin de disposer un grand miroir près du lit, de telle sorte qu’ils puissent y regarder leurs ébats à souhait. Cécile ne lachait plus sa queue. Elle s’en occupait avec obstination, le branlant et le suçant, tandis que sa chatte baignait dans le mélange de sa mouille et de la salive de son nouvel amant. Il tripotait avec vigueur ses fesses, et lui dévorait tout le sexe, utilisant avec la même ferveur ses lèvres et sa langue. Il aspirait, lapait, enfournait. Elle se tortillait de plaisir, cramponnée à cette queue qu’elle reniflait et avalait. Tantôt elle fermait les yeux. Tantôt elle regardait cette verge. Tantôt elle jetait un oeil fugitif dans le miroir, croisant son propre regard, inondé de jouissance. Daël releva la tête d'entre ses cuisses.

    Daël_ Je veux rentrer en toi maintenant. Je te sens prête..

    Cécile_ Je le suis..

    Il se redressa complètement et commença à lui frotter l’entre-jambe avec sa queue de haut en bas, de bas en haut, glissant doucement son gland sur sa vulve, à chaque aller-retour. Cécile n’attendait plus qu’il la pénètre. Elle lui signifia. Il lui mit plusieurs petits coups délicats à l'entrée, puis ressortit sa queue, pour la rentrer à nouveau.

    Cécile_ ah oui.. ressors.. ah.. rentre ah.. encore.. 

    Daël_ Tu aimes comme ça, juste à l’entrée.. 

    Cécile_ Oui.. c’est bon, encore.. 

    Daël_ Oui, c’est bon.. 

    Cécile_ Ah... rentre bien au fond maintenant.. vas-y, vas-y!

    Cécile écartait les jambes autant qu’il lui était possible. Daël était appuyé sur les pieds, genoux pliés, et les jambes aussi écartées qu’elle. Ainsi, en tournant un peu la tête sur le côté, elle pouvait voir dans le miroir le reflet de sa fente, et comme le membre qui l’a prenait y allait et venait. Elle le laissa varier la cadence des coups qu’il lui mettait. Quand enfin, elle sentit qu’elle venait, elle lui dit:

    Cécile_ Rapproche-toi de moi maintenant, je sens que je viens, je veux que tu m’embrasses.

    Il s’allongea sur elle et l’embrassa comme elle le désirait. Elle se mit à tortiller du bassin avec une telle frénésie, que Daël ne put plus se retenir.

    Daël_ Ah.. je viens... oui.. OUIIII!!!!!! 

    Cécile_ Oui!!!! Moi aussi.. ahhh OUIIII!!!

    Quand elle fut remise de l’état cotonneux dans lequel l’avait plongé son orgasme, elle dit à son amant:

     Cécile_ Ce fut une excellente entrée en matière..

    Daël_ Tu ne regrettes donc pas de t'être rendue à mes raisons..

    Cécile_ J'eus été bien idiote de me priver de telles réjouissances.

    Daël_ Et ce n'est qu'un prélude..

    Cécile_ J'y compte bien.. j'entends d'ailleurs que nous mettions en pratique tes principes philosophiques avec avidité.

    Daël_ Ainsi soit-il, ainsi soit-il.. Philosophons un peu maintenant, et puis nous forniquerons de plus belle.

    Cécile_ Et de quoi veux-tu philosopher?

    Daël_ Je suis de plus en plus convaincu que la libération sexuelle des moeurs ne peut se faire que par l'émancipation totale des femmes. Qu'en penses-tu?

    Cécile_ Et bien..

     

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