• Succubus _ Ascension

     

        J’ai toujours considéré le sexe comme quelque chose de providentiel. Dès mes premiers ébats,  j’ai trouvé dans les plaisirs de la chair des extases paradisiaques que n'ont pu altérer aucunes contaminations morales. Pas même les souillures qui me furent infligées dès ma plus tendre enfance avec la Bible. Mon dieu, comment peut-on devenir femme, et adhérer à cette abomination qui suinte le foutre fallacieux des hommes? Quoi de plus captieux que ce péché originel dont on affuble Eve? Quoi de plus partial que ces commandements patriarcaux? Quoi de plus navrant que cette vierge qui n’est prise par dieu que par l’entremise d’un st esprit asexué? Quoi de plus désolant que cet homme fait dieu d’Amour, mais dont la puissance miraculeuse devient totalement impuissante lorsqu’il s’agit de combler une femme? Ah, ma chère mère, ma chère grand mère, mes chères aïeules, mes chères ancêtres, comment avez-vous pu vous soumette à de telles inepties? Comment avez-vous pu renoncer à la merveille de votre sexe?

     

    Succubus _ Ascension

     

    Comme je préfère la fantaisie de ces récits mythologiques grecques qui parlent de Dieux et de Déesses qui couchent ensemble, et qui parfois même, s’accouplent aux mortels. Qu’il me plairait d’être prise par Zeus, et d’enfanter Hercule. Qu’il me plairait d’être enlevée par les Dieux de l’Olympe, et livrée à tous leurs caprices, sous le regard jaloux ou complice des Déesses. Qu'il me plairait de sucer Chronos en étant montée par Zeus! Je l'ai presque fait, d'ailleurs! Croyez-moi!

     

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    Cela eut lieu un soir, au début de l’été. Je suis allée voir le Don Giovanni de Mozart avec un amant. Plusieurs fois, en écoutant cette oeuvre, je m’étais surprise à rêver de copulations divines. Il me plaisait d'imaginer que l'instant, où Don Juan bascule dans les enfers pour avoir refuser de renoncer aux charmes de la sensualité, fut un orgasme. Don Juan n’est-il pas à bien des égards le symbole, tout aussi éternel que mortel, de la recherche de l’essence de la femme? Et ce symbole lui-même pourrait-il se propager d’homme en homme, sans le sexe des femmes? Non, ce ne sont pas les flammes de l'enfer qui flambent entre mes jambes. Ce sont les délices splendides de la Création.

     

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    Nous avions réservé, à notre usage exclusive, une loge au dernier étage du théâtre. Eric admirait tout autant la beauté des femmes que la musique de Mozart. Quand nous sommes arrivés à la représentation, je brûlais déjà de désir. Qui, autour de nous, aurait pu imaginer les merveilleuses voluptés que nous allions nous prodiguer, à l’abri des regards, et cependant, au milieu de la foule? Je me souviens encore de l’humidité de mon sexe, de la fièvre qui m’envahissait, tandis que j’attendais le moment tant désiré.

     

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    Eric était en extase. Il écoutait l'opéra, en me caressant dans le cou. Quand enfin débuta le deuxième acte, je me suis baissée, et j’ai ouvert sa braguette. Je commençai à le sucer. Il passait ses doigts sur ma tête, tendrement, souriant, se penchant de temps à autre pour me regarder faire. Je l’ai léché avec passion, tournant sensuellement ma langue autour de son gland, le tapotant sur mes lèvres. Il frémissait, laissait saillir des petits gémissements. Puis il prit avec douceur ma tête entre ses mains, et me baisa lentement la bouche. J’étais trempée. Mon sexe était brûlant. Plus rien n’existait, sinon Mozart, et cette verge puissante dans ma bouche, qui allait bientôt me pénétrer. Quand je me suis redressée, j’ai pu voir ses yeux emplis d’un voile suave. Je l’ai embrassé avec ferveur, enfonçant dans sa bouche cette langue qui venait de laper son sexe, mêlant nos salives. J'eus l'impression qu’il buvait mon désir; qu'il suçait sa propre queue. La musique grondait. Eric passait ses mains sur mes cuisses et mon ventre, tandis que je lui massais ses couilles. C’était une sensation divine. Un feu d’artifice corporel. Si les plaisirs charnels ne sont rien sans le désir de s’y adonner, sans l’attente qui précède l’accouplement, sans le désir qui dans l’attente nous fait succomber avec plus de force encore à la tentation de copuler, j’avais tant désiré cette soirée, tant désiré cette attente même, que j’étais déjà en extase, avant même d’avoir été prise. Mes lèvres vibraient, mon clitoris était dur. Eric entreprit de défaire les pressions de ma robe, et caressa mes seins. J’étais entièrement nue sous cette robe, tant et si bien que j'eus la sensation d'être une offrande faite aux Dieux. Il s’affaira à lécher et cajoler ma poitrine. Il pinçait mes tétons, les mordillait, passait sa langue dessus. C’était envoûtant. Il ne s’occupait que de cette partie de mon corps, s’ingéniant à prolonger le feu de mon attente, tandis que je le masturbais doucement. Les voix autour grondaient dans le théâtre. Ma chatte n’était plus qu’incendie. Alors j'ai écarté les cuisses, afin qu'il y glisse une main. Puis je l'ai supplié d'y mettre la langue. J’étais absolument ouverte, et la musique résonnait au fond de mon sexe.

     

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    Oui, la musique de Mozart s’engouffrait dans mon sexe. Avec la voix de Don Juan,  toutes les queues du monde pénétraient mon con. Tout le génie du désir des hommes pour les femmes me pénétrait. La langue d’Eric se répandait en vagues sur toute ma chatte. Mais tandis que le mouvement final commençait, et que la voix du commandeur descendait du ciel comme des coups de tonnerre, ce n’était plus la langue d’Eric. C’était la langue de Dionysos qui me dévorait le sexe. Ma chatte était devenue le festin des hommes, des femmes, des dieux et des déesses. Je suppliais toutes ces langues de s’enfoncer dans mon trou. Et Eric enfonça sa langue dans ma chatte, et me baisa avec. Il l’enfonçait et la ressortait, se redressait pour l’enrouler autour de la mienne, en me doigtant, puis retournait la plonger dans mon trou, la faisant aller et venir. Et il m’embrassait à nouveau. Le goût de ma mouille emplissait ma bouche. L’opéra se déroulait inexorablement vers sa fin, comme un tremblement de terre. Tandis que la puissance harmonique des voix et des instruments s’embrasaient, je demandai à Eric de me prendre en levrette par terre. Il fallait que ses coups de queue me fassent jouir comme si mon sexe était couronné par la musique de Mozart. Mozart, le génie sensuel divin, pulvérisant le contenu moral du livret de Lorenzo da Ponte! Et moi, petite vierge folle, enlevée par les dieux, et baisée dans l’Olympe, au dessus de la foule humaine admirative. Eric me prenait au rythme de la musique. A chaque coup de queue, j’avais l’impression que les sentences orageuses de la voix du commandeur me foutaient de part en part, alors que le chef d'oeuvre s’approchait inexorablement de sa cloture létale. Cette voix, c’était une Queue Céleste. J’avais tendu mon cul vers le Ciel, et il me violait à mort, dans une sublimité joyeuse.

     

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    Alors j’ai joui. Oui, j'ai joui en m'élevant au firmament du climax, tandis que le jet de sperme d’Eric noyait ma chatte, et que Don Juan s’effondrait à terre. Je crois pouvoir dire, à l'instar des Déesses, que j’ai joui en baisant avec tous les Dieux.

     

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    Je n’ai pas le sentiment de blasphémer. Pour cela, il faudrait que je crois au péché originel, cette invention spécieuse sortie de la tête de je ne sais quel misogyne pédéraste, et dont je ne comprendrai jamais le succès.

     


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